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Za*bouh!
27 avril 2006

Pleurnicheuse va!

            Le médecin interne chargé de s’occuper de moi pendant mon séjour vient me chercher, elle veut discuter avec moi, je la suis docilement dans ma chambre. Je la trouve jolie, elle est jeune diplômée, peut être 25, une crinière brune, de très belles bottes comme je comptais en chercher pendant les soldes mais comme je n’ai pas eu le temps d’en trouver avant d’entrer ici... Elle a l’air sympa! Je lui raconte mon histoire et explose en sanglots quand elle me demande d’évoquer ma relation avec mes parents... Je suis proche d’eux, je les aime très fort et ils m’aiment très fort, je le sais...Ils sont très malheureux de me savoir malade et à l’hôpital. C’est en parti pour cela que je veux guérir. Je ne veux plus que mon père pose ses yeux de cocker malheureux sur moi, sur mes os saillants et mes jeans flottants... Je sais qu’ils pensent sans cesse à moi, et cela rend encore plus douloureuse la séparation d’une semaine sans AUCUN contact! Je pensais avoir Internet, je pensais qu’ils pourraient m’appeler, je pensais mal...

A la fin de l’entrevue, elle me révèle que ma salle de bain va être en permanence fermée. Je dois demander aux infirmières quand j’ai besoin de l’utiliser! Je me sens réduite, humiliée... Non, je ne comptais pas venir vomir votre ignoble rôti froid dans vos toilettes infectes et glacées!!!

Je retourne dans la salle commune puisqu’il n’est toujours pas 14h30, l’heure où j’aurais le droit de réintégrer seule et officiellement mes appartements...

Je reprends ma conversation avec la jeune fille de tout à l’heure : Viviane. Pleine de boutons qu’elle gratte frénétiquement. C’est pas comme ça que ça va s’arranger mais bon... Elle est là à la fois pour tentative de suicide et anorexie. Chouette! 21 ans, en Terminale SMS, elle veut devenir infirmière (je me retiens de lui faire une blague vaseuse comme je les aime… N’empêche futée la fille, elle a trouvé comment faire ses études à l’œil) (tsss, j’ai honte, elle est nuuuuuuuuuuuuulle celle là)

Bon c’est pas tout ça, il est 14h30, j’ai le moral dans les chaussettes, je file pleurer dans ma chambre.

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