Un diagnostic apaisant

27 mai 2006

Un diagnostic apaisant

Alors que je prends mon thé en bouquinant, j’entends deux voix masculines s’approcher en plaisantant lourdement sur le "white spirit"…Je sens que mes ambulanciers ne sont plus très loin ! Ils réclament Monsieur S. Mademoiselle, s’il vous plait ! Je vais chercher ma veste et en voiture ! Pendant le trajet, j’ai tout le temps de réfléchir à l’enjeu de cette visite…Ma sortie de dimanche, ma liberté retrouvé ! Je prie le ciel que les résultats ne soient pas préoccupants…J’angoisse terriblement. J’en ai la poitrine toute compressée, je me sens étouffer… J’ai peur, tout simplement.

Arrivée à la clinique où l’ambulancier a du mal à s’orienter : il a laissé à son collègue le papier comportant les informations sur le service et l’examen que je dois subir… On sent le pro ! On fini par trouver la cardiologue. Cette dernière semble très préoccupée par le fait que je n’ai ni carte vitale ni attestation d’assurance sur moi…Et comment elle va être payée, hein ? Elle peste là-dessus pendant 10 bonnes minutes, au point que je me demande si elle ne va pas carrément refuser de m’ausculter pour absence de moyens de paiement !!!! Elle se décide, tout en bougonnant, à me faire m’allonger et à dégainer gel et instrument d’échographie… Sensation agréable du gel sur la peau, nettement moins sympa quand elle commence à appuyer comme une folle avec une sorte de gros stylo sur ma malheureuse poitrine décharnée!!

ça m'opresse encore plus, je sens mon petit coeur devenir tout fragile sous ma carcasse thoracique...

Au fur et à mesure de l’inspection, son discours sur la carte vitale et l’importance que ma mère l’apporte au plus vite est cependant interrompu par un diagnostic optimiste! Elle ne trouve rien d’anormal à mon petit cœur : c’est sur qu’il bat très lentement mais il n’a rien d’alarmant !!!